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La forteresse de Kamianets-Podilskyï est l’un des monuments architecturaux principaux de la région de Podillya. Mais c’est surtout au cours des dernières années que la forteresse a commencé à changer et à revivre. Le château de Kamianets-Podilskyï a été transformé en un complexe de musées, et est devenu un lieu vivant dans lequel différents artisans cohabitent en faisant revivre des métiers artisanaux : tir à l’arc, poterie, sculpture et cuisson du pain selon des recettes traditionnelles. Sa reconstruction historique a donné un nouveau souffle au bâtiment et a permis aux visiteurs non seulement de voir son histoire propre, mais aussi de pouvoir s’y plonger.

La reconstruction historique est la remise au jour de la culture de l’époque et de la région. C’est pourquoi les chercheurs y lisent des archives, regardent des peintures, analysent les découvertes archéologiques. Grâce aux experts scientifiques et aux techniques, les reconstructeurs sont aussi proches de l’apparence originale des choses et des traditions de l’époque.

Par exemple, les recréateurs de vêtements cousent eux-mêmes des habits qui ont été portés par les habitants de Kamianets-Podilskyï en XVIIème siècle. Les boulangers cuisent le pain selon des recettes anciennes et les potiers traitent l’argile comme ils le faisaient il y a quelques siècles.

L’organisation publique « La société d’histoire militaire de la ville de Kamianets-Podilskyï » existe depuis 20 ans à laquelle sont inclus tous les reconstructeurs de la forteresse de Kamianets-Podilskyï. Ils étudient et promeuvent l’histoire, à savoir le passé de Podillya et de Kamianets-Podilskyï. Le directeur de la forteresse, Oleksandr Zaremba (pseudonyme – Haiduk), est convaincu qu’ils doivent être parler de la ville autant que possible, car c’est la dernière capitale de la république populaire ukrainienne. Dans les années 1919-1920, Kamianets-Podilskyï s’est retrouvé dans la position politique précédemment détenue par Kharkiv et Kyiv depuis un certain temps. De plus, le festival du nom de « Le Capital dernier », a lieu chaque année en août.

Jusqu’à maintenant, il y a un débat autour de la date de la construction de la forteresse. Les premières mentions remontent à l’année 1374 ans lorsque la ville a reçu le droit de Magdebourg, et l’rapport des recherches archéologiques montrent que l’histoire de la forteresse en deux siècles encore en arrière.

La forteresse est bordée d’un canyon au fond duquel coule la rivière Smotritch. Il fait le tour de l’île en créant des paysages incroyables. En raison de cet emplacement avantageux, la forteresse de Kamianets-Podilskyï est considérée comme l’une des plus inaccessibles du territoire de l’Ukraine moderne. Il n’a été pris que deux fois dans l’histoire, et ainsi, les habitants sont fortement fiers de leur passé.

Comment vit la forteresse aujourd’hui ? Quelles personnes créent l’histoire contemporaine de la forteresse et qui re-crée le passé de l’époque? À Kamianets-Podilskyï, il est possible de rester plus longtemps qu’une journée : non seulement pour visiter la forteresse, mais aussi pour regarder en arrière et voir les renovations, les historiens et les amoureux de l’histoire de leur région d’origine.

Oleksandr Zaremba

Depuis son enfance, Oleksandr était passionné par l’histoire, et maintenant il fait de la reconstruction. Il a commencé son chemin dans le monde des rénovations des monuments historiques et de vie quotidienne par la lecture du « Livre des leaders du futur » d’Anatoliy Mytiaiev. Et plus tard, il a voulu explorer ce qu’il avait lu, puis il a commencé à utiliser le modélisme. La prochaine étape est une reconstruction historique et militaire, art très populaire dans le monde et en Ukraine en particulier. Aujourd’hui, Oleksandr Zaremba est directeur de la forteresse de Kamianets-Podilskyï.

Le modélisme
Сonception créative, test et utilisation de modèles d'ingénierie.

Actuellement, Oleksandr travaille sur la rénovation du XVIIème siècle. Il craint que la rénovation n’exploite pas tout son potentiel promotionnel. Par exemple, des excursions ou des présentations interactives basées sur des costumes et des maquettes pourraient attirer un public beaucoup plus vaste.

Oleksandr montre les canons reconstruits des XVI-ХІХèmes siècles. Au début, les armes étaient portées dans un « affût », sur lequel est fixé le canon à feu, et deux cents ans plus tard, au XVIIIème siècle, on utilisait surtout des mortiers. Un mortier est une arme légère d’artillerie sans culasse, et utilisé pour défendre les fortifications. Ils sont souvent appelés « arquebuses ». Ces reconstructions ont été faites principalement sur des livres de cette époque. Les boulets de pierre gisant dans la forteresse sont presque les seuls originaux dont dispose Oleksandr.

Les costumes de toutes les époques ont également été recréés. Si des vêtements n’ont pas été conservés, les rénovateurs se tournent vers des livres.

Dans la garnison de la forteresse (unité militaire, située dans un certain endroit – auteur) au XVII siècle, le service était porté par des soldats du modèle polonais ou polono-hongrois. Podillya faisait partie de la Pologne. Les soldats pouvaient être identifiés par plusieurs éléments : un magerka, un delia et un mousquet. Dans la république des Deux Nations la mode au chapeau-megerka a été introduite par Stéphan Báthory. Ce chapeau est fabriqué en feutre. En été, il protège de la
chaleur (la partie avant est pliée comme un abri) et en hiver elle protège le cou du vent (la partie arrière est repliée).

Un « delia », c’est le vêtement d’extérieur d’hiver et porté sur les épaules. Le décret de Stéphan Báthory disait que la couleur du delia était le bleu et la broderie, ou potreby, comme on les appelait en Pologne, dépendait de la région. Par exemple, à Podillya, elles étaient jaunes.

Un mousquet est une arme à feu, qui en Ukraine s’appelle « hakivnytsia ». Le Hakivnytsia consiste en une arme avec d’un côté le loufah (canon de l’arme), un mécanisme de tir modifié, à travers laquelle l’étincelle pénètre dans le loofah, et le déclencheur dans lequel la mèche est incrustée. Les mousquets étaient utilisés jusqu’à la fin du XVII siècle, ils ont été remplacés ensuite par des fusils.

— Imaginez les stéréotypes d’une personne au début du XXIème siècle quand on parle des cosaques. On imagine toujours des hommes à bottes et pantalons rouges et broderies. Et nous voulons changer ce stéréotype pour montrer que les Ukrainiens ne sont pas seulement comme cela.

Oleksandr raconte que le grand problème de la reconstruction est l’absence d’idée précise de savoir comment il fallait travailler véritablement. A son avis, en Ukraine il n’est pas évident que le tourisme et l’éducation puisse changer les villes et les régions. Avec ses collègues, il dirige le projet « L’école de reconstitution » ou il raconte sur les directions et les possibilités, et aussi il invite les personnes à y participer. Il y a 6 ans quand a la forteresse a commencé le projet « La forteresse vivante ». Les artisans ont montré leurs métiers, ont tenu des classes de maître et ont fait des reconstructions.

— Ici, En Ukraine, on n’a pas la compréhension de différence entre l’histoire vivante et les carnavals. Les rénovateurs se sentent parfois offensés qu’on puisse les comparer simplement à des gens de carnavals, car ce sont des personnes qui consacrent beaucoup de temps, beaucoup d’efforts à explorer l’histoire du vêtement, à recréer quelque chose à partir d’analogies historiques et à comparer avec des costumes de carnaval. Ce sont des choses complètement différentes, nous le savons bien, mais la plupart des autres personnes non.

Au cours des 20 dernières années, le nombre de touristes a presque été multiplié par 10, explique Oleksandr. En raison de la popularité du site touristique, les chercheurs des musées s’intéressent davantage au bien-être de la forteresse et à sa propre reconstruction. La pluie, le nettoyage des pentes et le brouillage des murs du château. Cependant, le travail continue car les touristes vont venir à Kamianets-Podilskyï et attendent de visualiser l’histoire vivante.

— Nous sommes inspirés par le dicton attribué à Churchill. Honnêtement, je n’ai pas trouvé la source, mais je crois que lorsqu’il a été informé que le coût de la culture serait réduit pendant la guerre, il a déclaré : « Si nous réduisons le coût de la culture, pourquoi nous battons-nous?

Ihor Tchesnivskyi

Ihor Tchesnivskyi fait la reconstitution de la période du XVIIème siècle. Avec ses collègues ils fabriquent des arcs traditionnels, recréent des costumes et effectuent un travail éducatif auprès de la population. En Ukraine, il n’y a pas d’événement majeur qui raconte la tradition du tir à l’arc et fait la promotion de cet art et de ce sport. Cependant, Ihor est l’un des organisateurs du tournoi international annuel sur le tournage traditionnel de « La flèche du pierre » à Kamianets-Podilskyï. Il dit que la ville elle-même inspire une telle activité.

Ihor raconte qu’il a construit son premier arc premier quand il était l’enfant. L’objet était assez complexe, c’est pourquoi il l’a sauvé dans l’arsenal de son grand-père. Le processus de fabrication des arcs est infini : plus vous vivez, plus vous apprenez et, par conséquent, vous voyez toujours qu’il est possible de s’améliorer.

Maintenant, les arcs ont fabriqué en carbone ou en bois, mais l’aspect et la forme restent traditionnels dans la région. Chaque arc est tiré avec une force différente, et les flèches sont donc sélectionnées individuellement pour lui. Si la flèche est raide, elle peut rebondir sur la corde (à joindre les deux extrémités d’un arc) et ne voler pas vers la cible, cela dépend comment vous tenez l’arc et visez.

Ihor raconte sur la tradition de fabrication des arcs turque, tatare, européenne, et ukrainienne mais il s’arrête alors : les cosaques ont surtout utilisé les arcs qui n’étaient pas de leur propre production, ce que prouvent des fouilles archéologiques. Les arcs scythes sont préservés, mais il est difficile de les appeler de la tradition ukrainienne.

— Il y a des arcs turcs, des arcs tatares, mais je n’en ai vu aucun ukrainien. Oui, l’arc ukrainien vrai. Les cosaques ont probablement utilisé d’autres…Vous ne voulez pas tir à l’arc mauvais, vous voulez tirer avec le meilleur parce que c’est la sécurité et votre vie. En cela, l’arc tatare ou turc était le meilleur.

Ihor mentionne aussi le carquois (sorte de sac en cuir ou en bois, avec couverture pour les flèches) qui, comme les arcs et les flèches, est fabriqué individuellement. Si le cavalier tire un arc, son carquois est fixé plus près de son dos et les flèches doivent être pointées vers le bas pour ne pas presser son bras. Pour l’infanterie, il est plus pratique de faire le contraire : la tête en bas.

Le processus de fabrication de l’arc est assez intéressant, mais Ihor encourage tous les touristes à tirer eux mêmes. Pour lui, il a décidé il y a longtemps : il est impossible de faire des arcs et de ne pas tirer. Vous pouvez exercer votre l’habileté aux tirs dans la forteresse, il y a un champ de tir.

Une fois à Ihor a demandé comment tirer correctement.

— Il n’est pas nécessaire de vouloir d’abord atteindre la cible, mais de faire le bon tir, car si vous avez tout fait correctement, vous atteignez la cible et le but. Ce peut-être une simple coïncidence, mais il faut que ce soit un succès.

Oleh Shulyk

Il y a six ans, Oleh Chulyk a cuit son premier pain. A l’initiative du principal rénovateur, Oleksandr Zaremba, l’idée était d’essayer quelque chose de nouveau et de le montrer aux touristes. Quand ils ont construit le poêle à bois, ils sont allés y travailler de suite après. Certes, le premier pain a été brûlé.

Le pain est cuit à partir de farine de deuxième qualité. Il n’est pas intéressant pour Oleh d’utiliser de la grande supérieur farine, car la cuisson du pain devient alors une procédure très simple et banale. Et cela va comme ceci: dans la séquence correcte, mélangez le lactosérum ou le lait aigre, le sucre, la farine de seigle et donnez la pâte à fermenter. Il faut une heure pour pétrir la pâte.

— Alors un vieil homme a dit, et beaucoup de gens ont dit : « Nous devons pétrir le pain jusqu’à court d’énergie ». Au début, j’ai été surprise, j’ai pensé comme ça, puis quand j’ai commencé à pétrir … Tu frottes vraiment ça pendant une heure, et pas juste une fois.

Il faut à peu près le même temps pour cuire le pain au four. Une moitié risque toujours de brûler parce que le sol du four est trop fin pour de telles procédures, donc laisser le pain et partir, ça ne marche pas. Il est nécessaire de s’assurer qu’il n’est pas brûlé et de changer de position du pain régulièrement.

Le premier pain est donné aux touristes. Il est impossible de couper le pain, il devrait être cassé, ou, comme le dit Oleh, pelé. La différence de goût se fait immédiatement sentir : le pain du magasin est cuit dans des fours électriques et le pain local est cuit sur du bois. De plus, le pain sent la fumée.

La forteresse a un moulin à l’eau, qui a été détruit plusieurs fois. Oleh pense qu’il ne s’agit pas de l’attraction touristique la moins intéressante, elle attire de nombreux visiteurs à la forteresse. Le pain était alors cuit à partir de ce grain. Cependant, le moulin à l’eau, comme de nombreux éléments de la forteresse, doit être réparé.

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Oleh est venu dans la communauté de la rénovation après avoir rencontré un autre Oleh, qui est potier. Eux et leurs amis portaient des vêtements traditionnels du XVIIème siècle qui attiraient l’attention. Au début, l’homme ne croyait pas qu’il était capable de les rencontrer car c’était l’un des ses rêves. Plus tard, il ne croyait pas qu’il était si facile de se lancer dans la rénovation – acheter une toile tissée, la couper et la coudre. Aucune connaissance ou compétence supplémentaire n’était requise.

Maintenant, Oleh se promène souvent avec son potier éponyme en costume près de la forteresse et propose de prendre des photos avec eux. Le service est gratuit car ils cherchent avant tout à diffuser l’histoire de Podillya et de Kamianets.

Oleh Khrapan

— Oui, insérer à l’intérieur, tenir, regarder, maintenant presser et tirer légèrement vers le haut. Tirer, tirer, oui, maintenant encore. Tenez-le, tirez-le !

Oleh Khrapan est potier. Dans l’une des pièces de la forteresse, il dispose d’un atelier dans lequel il organise des ateliers pour enfants et adultes et vend des produits en argile. Il donne tout le matériel nécessaire aux touristes et n’en requiert qu’un seul : le désir de créer quelque chose de nouveau et d’intéressant.

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Auparavant, l’atelier d’Oleh était situé dans un canyon près Ruska Brama (la Porte russe), c’est-à-dire aussi dans la vieille ville, mais à l’écart de la forteresse. Il y a généralement peu de gens qui s’y promènent et peu qui se rendent sur place. Le maître s’est lassé et a décidé de s’installer dans la forteresse.

— En hiver, il n’y a personne, je travaille quand même un peu. Je viens, je peux dormir, passer une demi-journée à prendre le thé et des petits pains, écouter de la musique, lire. C’est-à-dire que lorsqu’il y a des gens, le mouvement commence, vous voulez faire quelque chose, les gens viennent, demandent, sont intéressés, et vous dites, vous dirigez des classes de maître, puis vous voulez faire quelque chose, parce que vous savez que vous avez besoin de quelqu’un.

Oleh a été appris la poterie seul, mais a eu tout de même un enseignant, Vasyl du village de Tovstyi à Podillya. Il a toujours dit à Oleh: « Jusqu’à ce qu’il soit sorti du four, ne le laissez pas. » Tout travail doit être terminé.

— Et de manière réaliste, je me suis demandé une centaine de fois maintenant, qu’est ce que je fais là ?, et je vais probablement abandonner parce que je ne gagne rien là-bas, ou je dois vivre pour gagner ma vie. Mais quand je sors mes poteries du four, alors je me rends compte que c’est bien ici, et que ça en vaut la peine.

La production de pots comprend plusieurs étapes. L’argile que les potiers achètent est solide comme de la pierre et donc est difficile modelable. Il doit être trempé, apporter la texture d’une crème solide, passé à travers un tamis, séché sur les étagères et, quand il est assez sec, malaxé. La moitié du travail est alors terminée.

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La prochaine étape est le moulage et la cuisson. Le potier se mouille constamment les mains avec de l’eau pour faciliter la formation de l’argile et fait tourner le cercle du potier avec son pied. L’argile peut prendre presque n’importe quelle forme. Les modèles sont fabriqués avec des outils spéciaux, mais le plus souvent, on utilise un bâton en bois. Pour retirer le pot du tour de potier et ne pas endommager le produit, il est coupé avec un fil.

Oleh parle d’autres potiers qui vivent dans les villages de Podillya. Ils n’ont pas de travail véritablement. Les grands ateliers fonctionnaient autrefois à Domivka et à Smotrych, mais la situation est maintenant différente. Maintenant, le centre de la poterie est à Opishnia.

Le principe de travail avec de l’argile est toujours le même, mais chaque maître utilise sa méthode. Quand Oleh enseigne le modelage, il démontre des techniques de base et laisse l’homme seul avec de l’argile. Les mains le font elles-mêmes.

— Qu’est-ce que l’argile pour moi? C’est un processus créatif et spirituel. En plus de la pratique, il faut encore aimer et ressentir. Sinon, si vous faites le travail et que c’est ça, ce sera juste un autre artisanat.

Comment nous avons filmé

Dans ce blog, nous arriverons à Kamianets-Podilskyï, verrons comment les balles sifflerons au-dessus de la forteresse, connaîtrons l’expatrié de la Crimée Mykola Shlapay, verrons ce comment vit le château de Kamianets-Podilskyï, assisterons à une formation au moto-ball, visiterons Otrokiv et un manoir Scibor-Makhotsky. Enfin, nous arriverons au Grand Yaromirka, où l’homme fantastique Seraphim Lesko a créé son propre musée.

Le dossier est préparé par

L'auteur du Ukraїner:

Bogdan Logvynenko

Auteure:

Valeria Didenko

Rédactrice:

Kateryna Lekhka

Productrice:

Olha Schor

Photographe:

Polina Zabizhko

Photographe,

Opérateur caméra:

Pavlo Pachko

Opérateur caméra:

Oleksandr Portian

Monteuse:

Liza Litvinenko

Réalisateur:

Mykola Nosok

Éditeur photo:

Oleksandr Khomenko

Transcripteuse audio:

Polina Panasenko

Traductrice:

Olga Gavrylyuk

Éditeur de traduction:

Emmanuel Graff

Éditrice de traduction:

Anna Klimova

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